Préservons le Ciel Nocturne

S'engager pour la préservation du Ciel Nocturne

Puisque depuis la nuit des temps nous observons l'univers, nous nous devons de garantir cette possibilité aux générations futures.
Puisque nous ne sommes pas les seuls à avoir besoin d'observer les astres pour vivre, nous nous devons de sauvegarder leurs visibilités.
Puisque nous n'aimerions pas être privé du jour, ne nous privons pas de la nuit.

C'est une alerte, lancée il y a des années par les astronomes et amoureux du ciel nocturne,
qui aujourd'hui doit se traduire en actions concrètes pour préserver la nuit et son magnifique tableau céleste naturel.


Valeur

Depuis des millénaires, les observations astronomiques depuis le sol terrestre conduisent à des progrès exceptionnels dans notre compréhension des lois de la nature et dans l'amélioration de nos conditions de vies. Actuellement, les capacités  d'observation sont menacées par des nuisances diverses principalement causées par l'homme, comme la pollution lumineuse à proximité des grandes villes, le trafic aérien ou encore le déploiement de flottes de satellites.

Nous pouvons tous engager des actions garantissant le droit d'observer un ciel exempt de sources de pollutions artificielles inutiles. Préservons ensemble la qualité de notre ciel nocturne : éteignons les lumières.

Une protection mondiale des sites exceptionnels

"Lorsqu'il est utilisé sans discernement, l'éclairage extérieur peut perturber la faune, avoir un impact sur la santé humaine, gaspiller de l'argent et de l'énergie, contribuer au changement climatique et bloquer notre vision de l'univers." (International Dark Sky Association)

A l'échelle internationale, des actions sont menées pour préserver la "qualité" du ciel nocturne de certains lieux. Des programmes, comme ceux de l'IDA (https://www.darksky.org/), permettent d'évaluer des zones géographiques selon plusieurs critères (le niveau de pollution lumineuse auquel elles sont exposées en fait partie) afin de leur délivrer le statut protecteur d'International Dark Sky Place (IDSP) ou de Reserve International de Ciel Etoilé (RICE).

En France, trois zones sont référencées et bénéficient de ce programme grâce au concours d'associations, d'entreprises et de l'Etat :
-Alpes Azur Mercantour (France)
-Parc National des Cévennes (France)
-Pic du Midi (France)

Des législations lumineuses

 "Les conséquences de l’excès d’éclairage artificiel ne se limitent pas à la privation de l’observation du ciel étoilé. Elles sont aussi une source de perturbations pour la biodiversité (modification du système proie-prédateur, perturbation des cycles de reproduction, des migrations…) et représentent un gaspillage énergétique considérable." (Ministère de la Transition Ecologique)

Loi portant engagement national pour l'environnement (Grenelle II)
L’article 41 de la loi, codifié à l'article L.583-1 du code de l'environnement précise les 3 raisons de prévenir, supprimer ou limiter les émissions de lumières artificielles lorsque ces dernières :
1/ sont de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes,
2/ entraînent un gaspillage énergétique,
3/ empêchent l’observation du ciel nocturne.

La loi biodiversité
Les paysages nocturnes font partie du patrimoine commun de la nation (L.110-1 du code de l’environnement). Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde et de contribuer à la protection de l'environnement, y compris nocturne. (L.110-2 du code de l’environnement).

La loi de transition énergétique (article 188)

Dans le cadre des plans climat-air-énergie territoriaux, lorsque l’intercommunalité à l’origine de ce plan exerce la compétence en matière d'éclairage, le programme d'actions comporte un volet spécifique à la maîtrise de la consommation énergétique de l'éclairage public et de ses nuisances lumineuses.


Ces textes législatifs visent tous à préserver la nuit, il donne également matière aux infrastructures (entreprises, communes, organisations, etc.) pour réduire l'impact environnementale de la pollution lumineuse en encadrant strictement les niveaux et heures des éclairages extérieures. Pour plus de détails sur ces réglementations : https://www.ecologie.gouv.fr/


Et si vous deveniez un acteur local de la préservation de l'environnement nocturnes ?


L'Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) propose à chacun d'agir à son niveau ! D'abord en observant et en diffusant via le site de l'association (https://www.anpcen.fr/) l'avancement de la suppression/diminution de la pollution lumineuse de votre zone géographique, mais aussi en vous permettant de vous investir plus activement auprès de votre municipalité : grâce à des lettres types, édifiées par l'ANPCEN pour convaincre et communiquer autour de l'intérêt d'engager des actions de préservation de la nuit.


Obtenir le label "Villes et Villages étoilés" ?


Ce programme soutenu par le ministère, organisé par l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN), délivre le label national « Villes et Villages étoilés » qui valorise les démarches d'amélioration de la qualité de la nuit et de l'environnement nocturne. Une action globale, prenant en compte les enjeux de la biodiversité (beaucoup d'espèces ne sont pas diurnes, les lumières artificielles affectent particulièrement leur rythme de vie) et de paysages nocturnes, de confort et sécurité, de sommeil et santé des habitants, de réduction des coûts économiques et énergétiques. C'est une approche valorisant nationalement les communes et les territoires qui entrent dans une démarche de progrès.

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Les difficultés dans les airs et au delà :

La dégradation du ciel n'est plus seulement due aux pollutions lumineuses terrestres à proximité des grandes villes ou des zones peuplées. C'est désormais dans le ciel lui-même que les ravages s'effectuent. Le trafic aérien était une gêne surmontable, maintenant ce sont les flottes de satellites artificiels qui traversent et coutures de stries parallèles brillantes les observations à toutes les latitudes.

Les astronomes et scientifiques sont extrêmement préoccupés par la possibilité que la Terre soit encerclées de dizaine de milliers de satellites de basse altitudes (entre 300 et 2 000 km). Ce n'est pas une menace lointaine, c'est en train de se produire : à la fin 2020 près de 3000 satellites actifs se trouvaient en orbite au-dessus de la terre, un chiffre qui pourrait atteindre les 50 000 si nous ne faisons rien pour stopper ce qui est en train de se passer. 

Pour les générations futures nous risquons de remplacer les étoiles par des satellites encerclant la Terre (à différentes altitudes) à des fins de télécommunications diverses, mais fournissant principalement Internet.

Plus d'un tiers de la population mondiale n'a plus accès à la voie lactée et ne l'a donc peut être jamais vue à cause de la pollution lumineuse émise au sol, ne gâchons pas ce qui nous reste de ciel par des artifices !

Pétitions pour une action collective et un engagement légal international fort dans la préservation du ciel nocturne face aux menaces futures !

Appel des astronomes : Demande aux gouvernements, institutions et agences partout dans le monde. 

-De s'engager à fournir une protection juridique aux installations astronomiques au sol dans toutes les fenêtres électromagnétiques d'observation disponibles.

-De suspendre les lancements supplémentaires de Starlink (et d'autres projets) et de mettre en œuvre un moratoire précis sur toutes les technologies qui peuvent avoir un impact négatif sur les observations astronomiques depuis l'espace et depuis le sol, ou avoir un impact sur les investissements scientifiques, technologiques et économiques que chaque État s'engage dans l'astrophysique projets.

-De mettre en place une évaluation claire des risques et des impacts prédictifs sur les observatoires astronomiques (c'est-à-dire perte de valeur scientifique et économique), en donnant des directives strictes aux particuliers, aux sociétés et aux industries pour planifier les investissements dans les satellites sans comprendre clairement tous les effets négatifs sur les installations.

-Que la Federal Communications Commission (FCC) des États - Unis et toute autre agence nationale se méfient de l'autorisation de mettre en orbite des satellites non géostationnaires en orbite basse ou de limiter l'autorisation des seuls satellites se trouvant au-dessus de l'espace aérien du «pays d'origine».

-D'exiger une orchestration mondiale, où les agences astronomiques nationales et internationales peuvent imposer le droit de veto sur tous les projets qui interfèrent négativement avec les installations astronomiques exceptionnelles.

-De limiter et de réglementer le nombre de flottes de satellites de télécommunications au «nombre strictement nécessaire» et de ne les mettre en orbite que lorsque des satellites de technologies dépassées sont désorbés, conformément au Traité sur l’espace extra-atmosphérique (1967) - l’Art IX [5], et les Directives des Nations Unies pour la viabilité à long terme des activités spatiales (2018) - directive 2.2 c) [6], exigeant que l’utilisation de l’espace soit menée «de manière à éviter [sa] contamination nuisible et également les changements préjudiciables dans l'environnement de la Terre »et [… omis…] les risques pour les personnes, les biens, la santé publique et l'environnement associés au lancement, à l'exploitation en orbite et à la rentrée d'objets spatiaux».
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